Lâcher. Tomber. Fixer.

Protocole

​1) Réaliser des taches de peinture noire sur des feuilles format A4 sans réflexion particulière à leur agencement sur le papier.
2) Découper ces feuilles dans le sens de la largeur en bandes inférieures à 1cm de large.
3) Ensuite, comme pour un jeu de mikado, se saisir d’une poignée de 12 bandes et de les lâcher au dessus d’une feuille format grand monde (80x120cm), en se positionnant à différentes hauteurs et différents endroits autour ou sur la feuille, immobile ou en mouvement.
4) Enfin, fixer de façon définitive les bandes à l’endroit et dans le sens même où elles sont tombées en les collant sur le support.
5) Finalement, le positionnement des feuilles dans l’espace d’exposition est lui aussi l’objet du même procédé et il retranscrit, au mur, un lâché de ces lamelles de papier, effectué au moment de l’accrochage.

Lâcher. Tomber. Fixer, 2023
Papier, peinture noire, colle
Installation à protocole
Salle d’exposition Alban Denuit, Université Bordeaux Montaigne


                                                         Lâcher. 

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               o
           m
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    e
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                                       Fixer.

Lâcher. Tomber. Fixer consiste à expérimenter l’introduction de l’aléatoire dans un processus répétitif par la chute en suivant un protocole très précis mis en place.

Chaque élément de ce protocole a pour but de rejouer des objets caractéristiques du hasard :
– le lancé de dés (2 dés = 12 résultats possibles d’où le choix de 12 feuille, et 12 mikados par feuilles),
– le pile ou face (d’où un seul côté des mikados peints avec recto différent du verso),
– et un jeu autour de la chute 

Ce travail s’inscrit dans un processus ayant une sensibilité avant tout formelle et dans une lignée de travaux qui interrogent à la fois planéité et spatialité ; et où la logique de travail mis en place mise sur l’aléatoire comme un de ces principaux outils de production.